Continuer à travailler pendant un traitement pour un cancer du sein est une question qui se pose de plus en plus fréquemment parmi les patientes. Grâce aux progrès réalisés dans la prise en charge thérapeutique, la qualité de vie des femmes atteintes de cancer du sein s’est améliorée considérablement. L’enquête CALISTA a été menée pour évaluer les attentes et les motivations de ces femmes qui souhaitent maintenir leur activité professionnelle pendant leurs traitements.

En France, plus de 50 000 femmes sont diagnostiquées chaque année avec un cancer du sein. La plupart d’entre elles ont moins de 65 ans et sont donc susceptibles d’exercer une activité professionnelle. Grâce aux traitements améliorés et à une meilleure prise en charge des effets secondaires, de plus en plus de femmes touchées par la maladie aspirent à conserver leur emploi.

L’enquête CALISTA, menée entre mars et novembre 2012, a impliqué 216 patientes désireuses de travailler malgré un traitement pour un cancer du sein, ainsi que 97 oncologues libéraux. Les résultats de l’enquête ont révélé que 31 % des femmes interrogées ont réussi à continuer leur activité professionnelle sans arrêt de travail depuis le début de leurs traitements.

Parmi les femmes souhaitant travailler pendant leurs traitements, 46 % étaient toujours en poste dans les mêmes conditions horaires, tandis que 25 % étaient toujours en poste avec une réduction du temps de travail. Seules 28 % des femmes étaient en arrêt de travail. La grande majorité des femmes désirant maintenir leur activité professionnelle ont déclaré être satisfaites de leur poste, avec 63 % très satisfaites et 33 % plutôt satisfaites.

Bien que 44 % des femmes estimaient que la maladie aurait un impact sur leur évolution de carrière, elles ont exprimé le souhait de continuer à travailler pour conserver une vie normale (42 %), maintenir des liens sociaux (25 %) et garder le moral (25 %). La motivation a été identifiée comme le critère le plus important pour le maintien de l’activité professionnelle par 94 % des médecins interrogés.

Il est essentiel que les patientes reçoivent des informations claires de la part de leur médecin sur les aménagements possibles de leur poste de travail. 86 % des participantes estimaient important d’être informées sur ces possibilités, et 76 % attendaient des documents d’information pour les aider à maintenir et à adapter leur travail.

Les horaires de consultation peuvent être adaptés pour concilier activité professionnelle et prise en charge thérapeutique. 70 % des patientes ont eu la possibilité de choisir leurs horaires de consultation auprès de leur oncologue. Cependant, 37 % des patientes souhaiteraient pouvoir modifier les horaires des consultations pour les rendre compatibles avec leur activité professionnelle.

Il est crucial de discuter ouvertement des contraintes professionnelles avec l’équipe soignante afin de planifier les consultations de manière à minimiser l’impact des traitements. Les femmes traitées pour un cancer du sein qui souhaitent maintenir leur activité professionnelle ont en moyenne 48 ans, trois quarts d’entre elles vivent en couple, 67 % ont au moins un enfant au foyer, 82 % sont salariées et 83 % travaillent à temps plein. Ces femmes occupent leur poste depuis plus de 12 ans en moyenne et 88 % d’entre elles ont un cancer du sein à un stade précoce.

Il est encourageant de constater que de nombreuses femmes atteintes d’un cancer du sein souhaitent continuer à travailler pendant leur traitement. Les avancées médicales permettent aujourd’hui de mieux gérer les effets secondaires des traitements, ce qui facilite la conciliation entre emploi et maladie.

Travailler pendant un traitement peut avoir de nombreux avantages pour les patientes. Cela leur permet de maintenir une certaine normalité dans leur vie et de préserver un lien social important. De plus, le travail peut contribuer à maintenir le moral et à renforcer la confiance en soi.

Cependant, il est essentiel que les patientes reçoivent un soutien adéquat de la part de leur équipe médicale et de leur employeur. Des aménagements de poste et de temps de travail sont possibles et prévus par la loi pour les salariées. Les patientes doivent être informées de leurs droits et des possibilités qui s’offrent à elles pour adapter leur travail à leur situation.

Il est également crucial que les médecins prennent en compte les effets secondaires des traitements et la pénibilité du poste occupé par la patiente. Leur soutien et leur compréhension sont indispensables pour faciliter le maintien de l’activité professionnelle.

En conclusion, travailler pendant un traitement pour un cancer du sein est possible pour de nombreuses femmes. Les progrès médicaux, les aménagements possibles et le soutien de l’équipe médicale et de l’employeur jouent un rôle clé dans cette démarche. Les femmes atteintes d’un cancer du sein peuvent ainsi poursuivre leur activité professionnelle tout en faisant face à leur traitement, ce qui contribue à maintenir leur équilibre de vie et leur bien-être.

 

Lire l’article complet sur www.roche.fr